"Une union monétaire est incompatible avec la souveraineté"
Ces mots furent prononcé par le président de la banque d'Angleterre, Mark Carney, dans l'objectif d'avertir les citoyens Écossais, du risque qu’engendrerais la souveraineté politique sans la souveraineté monétaire (dans le cadre du referendum sur l’indépendance de l’Ecosse). Et pour cause, de nombreux économistes, nous ont pourtant averti et continue de le faire. Paul Krugman, prix Nobel d'économie en 2008, et d'autres (Joseph Stiglitz …) ont expliqué les dangers qui émanent de la construction artificielle d'une zone monétaire, qui n'a pas d'équivalent politique. Un autre prix Nobel d'économie en la personne de Milton Friedman, analysait qu'une telle construction n'est pas viable, car les différents territoires économiques (les États), ont des besoins en politique monétaire différente. Quand l'Allemagne se complaît dans un euro chère, les autres pays en souffrent, dû à des différences structurelles. La France a besoin d'une monnaie moins élevé que l'Allemagne. Faire converger des économies si différentes est ubuesque économiquement. La France a fait le choix d'un modèle social protecteur, ce qui n'est pas le cas de notre voisin germanique.
L'euro plombe nos exportations, car il est le premier facteur de baisse de la compétitivité française.
Petit exemple de l'impact du taux de change entre les États-Unis et la zone Euro. Une voiture produite en France pour 10 000 euros, arrive aux États-Unis à 12 900$, soit une augmentation de 29 % de sa valeur seulement dû aux taux de change. Le cas inverse est aussi vrai. Nous payons certes moins cher nos importations, mais cela se fait au détriment de nos producteurs nationaux et de nos emplois. La perte de compétitivité est alors à la fois sur le territoire national, mais aussi sur les territoires d'exportation, expliquant en partie notre balance commerciale déficitaire depuis 2002.
Quand on ne peut plus établir de politique de change pour ajuster ces différences de taux, la seule solution pour regagner en compétitivité prix, est alors de jouer sur le coût du travail, soit par la baisse des cotisations salariales et patronales, qui, in fine revient à renier notre modèle social ou alors directement par la baisse du salaire net. Ainsi, les deux partis de gouvernements réfléchissent à la création d’un sous-smic (Proposition soutenue par le très socialiste antisocial Pascal Lamy), la remise en cause des 35H, la diminution des charges patronale, avec les conséquences néfaste que cela aura sur notre système de protection social. Et tous cela pourquoi ? Pour que nos dirigeant n’est pas à assumer publiquement leurs erreur patente, d’avoir intégré la zone euro.
En outre, la banque centrale européenne, qui se veut indépendante politiquement, conduit une politique monétaire au service du dogme monétariste, qui sous couvert de nous protéger d'une trop forte inflation, nous plonge dans la déflation et les risques de récession économique que cela implique.
Résoudre le problème de l'euro est aujourd'hui devenue une nécessité politique pour l'avenir de la France, il ne tiens qu’à nous d'en avoir le courage.
http://www.debout-la-republique.fr/communique/la-sortie-de-l-euro-est-ineluctable
http://www.gaullistelibre.com/2013/06/toujours-plus-de-nobel-deconomie-euro.html
http://www.gaullistelibre.com/2013/12/euro-le-changement-davis-dun-prix-nobel.html
http://www.gaullistelibre.com/2014/04/smic-pascal-lamy-socialiste-tendance.html
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