Partie VI – Le libre-échange, créateur de dette publique
Alors que les libéraux euros-béats nous vantent un modèle prônant la disparition des frontières qui serait économiquement performant, ils oublient pourtant, que ce système contribue largement à l’endettement de la France. Comme nous l’avons montré dans un précédent article, les distorsions de concurrence engendre une concurrence déloyale contribuant à la destruction d’emploi sur notre territoire national. Les chiffres officiels que l’on peut trouver, estime à quatre cent mille emplois perdus, sur une décennie, suite de délocalisation. En tenant compte de ce chiffre, et en considérant que chaque emploi correspond à un SMIC à temps plein, soit 1137€/mois, cela représente sur l’année 2015, 5, 457 milliards d’euro (1 137* 400 000 *12) qui ne seront pas reversé sous forme de salaire dans l’économie française, dû à la perte de ces emplois.
Mais la disparition de richesse ne s’arrête pas là. En effet, le manque à gagner pour la sécurité sociale, s’élève quant à lui à 3, 072 milliards d’euros (un SMIC représente environ 640€ de charges salariales et patronales, soit 640 * 400 000 *12). En outre, il faut ajouter le manque à gagner en termes de taxe (Exemple de la TVA, premier poste de recette de l’État français : l’augmentation du nombre de chômeurs, engendrant une baisse de la consommation - structurellement 85% des revenues sont consommés - et donc des entrées de TVA), mais aussi d’impôt sur le revenue.
Le manque à gagner pour l’économie française est colossal, mais pis, on augmente nos dépenses. Par lien de cause à effet, les quatre cent mille emplois disparus, ont créé dans la même proportion des chômeurs, à qui on reverse des allocations chômage et des aides sociales. On diminue nos recettes, et dans le même temps, nos dépenses explosent, voilà le coût du libre-échange, créateur de misère humaine et de faillites nationales. Ajoutez-y les milliers d’emplois indirects qui sont menacés dû à la baisse de consommation, conséquence des quatre cent mille emplois perdus, et vous comprendrez comment la France a pu arriver à 3.5 millions de chômeurs pour les catégories A, B et C, et près de 6 millions pour l’ensemble des catégories.
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