Debout L'Auvergne

Debout L'Auvergne

Loi travail 2016


                                                                                                                           
130 000 offres CGPME non pourvues … 100 000 emplois supprimés faute de candidats … 7 millions de CDD ne sont pas transformés en CDI par risque prudhommal entre autres raisons. Les 24 milliards d’euro de formation servent-ils les emplois, dont les nouveaux métiers, l’innovation, le futur, la richesse à partager?
Le droit du travail, comme la réforme fiscale, nos élus députés et sénateurs n’ont pas eu le courage de le rendre juste pour une société apaisée où chacun aurait un travail.
Il y a le droit mais il y a aussi les devoirs de chacun !
La « loi travail » propose de redonner de la responsabilité à chaque partenaire de l’économie réelle pour que les relations sociales et humaines dans l’entreprise servent l’envie de créer, de produire, de vendre. La construction de cette loi ne doit pas être manipulée par des idéologies qui détruisent l’économie réelle.
Citons 4 entreprises exemplaires, parmi tant d’autres, pour justifier le travail à partager et le syndicalisme à renforcer.
60 salariés construisent les vélos français « ARCADE ».
144 000 salariés dynamisent le groupe aéronautique et spatial européen « AIRBUS  SE », 59 milliards d’euro de chiffre d’affaires en 2013, un carnet de commandes de 1 000 milliards d’euro, 1 000 avions vendus en 2015.
Entre les deux, un capitalisme familial chez « BIO  MERIEUX »,10 000 salariés, 2 milliards de chiffre d’affaires et chez « DASSAULT AVIATION » 11 700 salariés, 3,68 milliards d’euro où la souplesse et la bonne négociation salariale créent les bonnes conditions du travail pour la réussite.

TRAVAIL   PARTAGÉ :
C’est une des « valeurs » que la loi doit définir, pour qu’au-delà des 35 heures hebdomadaires légales, plancher intangible, le partage du travail soit réglementé. Face à la crise qui s’amplifie depuis 30 ans l’injustice sociale se rencontre souvent dans l’abus des heures supplémentaires :
►  la durée effective moyenne annuelle de travail des salariés à temps complet a certes diminué, de 1679h en 2010 à 1661 en 2013 (en Allemagne, 1847h !)
►  la durée effective moyenne annuelle de travail des salariés à tems partiel est de 993h (60% du temps complet) pour 850h en Allemagne (46%).
Puisqu’il y a  crise – et que nos politiques disent : « Tout a été essayé depuis 30 ans » - essayons le travail partagé : les groupes de société, TRUSTS, et autres holdings SA qui dépassent 100 salariés et qui ont de multiples CDI à plus de 170h par mois (2040h par an sur plusieurs contrats éventuels) devraient se voir appliquer des règles de partage proposées, contrôlées et sanctionnées si nécessaire par l’Etat, via l’inspection du travail.
Sur ce principe, on peut évaluer à 8% raisonnablement le nombre de créations d’emplois !


SYNDICALISME  RENFORCÉ :
Le taux de syndicalisation en France est de 8%, soit 5% dans le privé, 15% dans le public , le plus bas d’Europe ! Moins d’un salarié sur 10 adhère à une organisation syndicale. Le poids relatif des 5 syndicats historiques varie de 10 à 30%. Le nombre d’adhérents global est passé de 5 millions à moins de 2 millions : l’agonie du syndicalisme dans l’hexagone est en cours.
Ce constat statistique à quoi s’ajoute l’amalgame politico-syndical démontre que quelques sectarismes tombent pour que cette énième réforme relance enfin le travail en France et assure une nouvelle croissance.
Si les syndicats sont forts, efficaces, justes, favorables au développement fort, efficace, juste de l’entreprise par des négociations pertinentes, tout le monde y trouve son compte !
Ce peut être l’intérêt d’un référendum pour mieux  construire la cohésion sociale et entrepreneuriale, à condition que les règles soient équitables.

Ainsi le travail partagé, le syndicalisme renforcé permettront de :
 simplifier le code du travail,
redonner de la visibilité aux entrepreneurs,
donner plus de libertés dans l’organisation du temps de travail, du syndicalisme, de la participation,
 et agir sur la croissance de l’économie réelle
à la fois comme levier de la consommation des Français et pour l’exportation de nos produits.

 

François Vermande



01/03/2016
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