L’éducation nationale creuse sa tombe de ministres en ministres, de réformes en réformes.
Aujourd’hui, ce n’est plus un secret pour personne : l’éducation nationale creuse sa tombe de ministres en ministres, de réformes en réformes. Pourtant, elle faisait partie de l'excellence Française il y a à peine un siècle. Il est temps d’avouer que quelque chose ne tourne pas rond. À titre d’exemple, selon un rapport de l’OCDE la France serait en chute libre au baromètre éducatif et se retrouve désormais dans la moyenne, alors qu’elle était bien au-dessus il y a quelques années. Or, la part des dépenses en matière d’éducation dans le PIB de la France est une des plus élevée d’Europe, derrière le Danemark et la Suède. Comment expliquer cette contradiction, qui finalement, n’en est qu’une parmi tant d’autres ?
Lorsque quelque chose ne marche pas, il est important de vérifier la racine. Pour ce qui est de l'éducation Nationale, le constat est vite fait : l’état de ses racines en dit large sur son efficacité. En effet, partons du(des) ministre(s) eux mêmes. Comment peut-on gérer un ministère sans aucune expérience dans ce domaine ? Il est coutumier de planter à l'éducation des personnes sans expérience, juste “histoire de” récompenser quelqu’un. Mme Vallaud-Belkacem en est un exemple assez remarquable. Aucun poste dans le milieu éducatif, et voilà qu’elle se retrouve Ministre de l'éducation Nationale. Aujourd’hui, elle compte déjà à son actif plusieurs inepties, telles que la suppression des bourses au mérite, ou encore la fameuse “théorie du genre”, qu’elle soutient. Malheureusement, ce n’est qu’un exemple, nul doute que ce n’est pas un cas unique. Il est temps de placer dans ce ministère des personnes proches du milieu, avec une expérience et une connaissance des problèmes précise.
Un autre syndrome dont est atteint l’éducation est l'entêtement. Bien que le gouvernement actuel soit adepte de cet état d’esprit, foncer dans un mur n’a jamais réussi à personne. Le 8 avril prochain se tiendront les élections aux Conseil Supérieur de l'Education(CSE), organe décisionnel, obligatoirement consulté par le ministère à chaque réforme. Il est très représentatif de toutes ces instantes éducatives en panne, où prédomine une idéologie hors du temps :depuis des années le CSE est ancré à gauche, voir très à gauche. À titre d’exemple, la FCPE(syndicat de parent d'élève, situé à gauche) compte huit sièges sur les neufs attribués aux parents d’élèves, l’UNL(syndicat lycéen, situé également à gauche) peut compter sur les trois sièges attribués aux lycéens, … Voyez où cela nous mène… Reformer les conseils consultatifs les plus importants, en essayant d’y intégrer plus de diversité d’opinion serait un bon début. Notons également l’immobilisme total du ministère, ne se contentant seulement de faire acte de présence. Il n’y a qu’à voir l’ordre du jour des CSE : il s’agit seulement de modifier quelques arrêtés vieillissants. Ou alors, remplacer les cours d'Education Civique Juridique et Sociale par un Enseignement Moral et Civique : le nom change, les programmes(absolument pas adaptés soit dit en passant) eux ne changent pas. Et pourtant, il a fallu des mois pour ce changement soit annoncé, juste après les événements du 7 janvier, excusez du hasard. Et si les élus, et le ministères passaient leur temps à s'intéresser aux vrais problèmes, aux élèves qui maîtrisent de moins en moins leur langue maternelle, qui ne savent pas faire de mathématiques, qui n’ont pas de repères historiques, qui n’ont aucune base en langues étrangères, aux enseignants qui perdent en autorité, qui ne peuvent terminer un programme, …
Une fois le mal traité en profondeur, nous pourrons lancer les grands travaux dont l’école a bien besoin. Il est temps d’en finir avec cette couche de poussière et de donner un second souffle à notre belle éducation nationale.
Alexis DEBOTE
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