QUELQUES REFLEXIONS SUR LE DEPARTEMENT DE L'ALLIER A L'APPROCHE DES ELECTIONS REGIONALES
Rappelons le scandale de la voie de communication RCEA (surnommée au niveau national « la route de la mort » par les médias) belle publicité pour notre département une des zones de France les plus touchés par les accidents. Ce scandale dure depuis des DIZAINES D'ANNEES sans que les élus des deux bords alors proche du pouvoir en place n'exigent réellement la solution à ce problème. N'oublions pas également la RN7 traitée avec la même désinvolture.
Le réseau téléphonique (et internet) demanderait une réfection importante, des secteurs de notre département connaissent des pannes régulières vite rafistolées et réapparaissant rapidement avec souvent un bas débit.
Toutes ces carences majeures dans les communications sont loin de participer à une attractivité performante, mais donnent une image rétrograde sans dynamisme.
Une prise en compte du travail de l'enseignement professionnel, secondaire et universitaire de nos jeunes dans des domaines qui intéressent le département se trouve superbement ignorée (il en est de même du tissus associatif, des bénévoles) au profit de cabinets d'audit et autres, méconnaissant bien souvent la problématique spécifique de notre secteur. Ces cabinets à grands frais donnent des « copiés/collés » maintes fois utilisés et souvent inefficaces. Si des réunions entre élus départementaux et citoyens sont bien organisées de temps en temps, elles ne servent bien souvent que d'alibis à des projets pré-établis, entraînant une démotivation participative avec une présence des plus réduite de la population. Une transparence rigoureuse concernant les différentes subventions attribuées, doit être mise en place auprès des contribuables afin d'éviter les différentes dérives et le népotisme présent depuis de nombreuses années (un peu partout en France).
Des filières pour des développements originaux existent et sont souvent inexploitées ( sauf pour le bois les grandes forêts type Tronçais). Citons deux exemples en zones bocagères (pouvant être également étudiés hors de ces zones) les haies dont les tailles se trouvent inutilisées, alors que récupérées pour transformation en source d'énergie pourraient constituer une plus valu non négligeable. Leur utilisation en broyats comme compostage où plus simplement couverture de sol pour différentes cultures (type maraîchères) peut parfaitement être envisagée constituant là encore un apport financier.
Le deuxième exemple concerne la gestion optimale des différents étangs qui parsèment notre paysage. A l'heure où le poisson de mer devient de plus en plus coûteux, où le poisson d'eau douce déserte (malgré des traditions culinaires séculaires) pratiquement depuis des années les étals des poissonniers, ne serait-il pas judicieux d'envisager un développement commercial cohérent de cette ressource de notre département?
Dans le domaine culturel et économique notre réflexion doit se porter sur les jumelages (exportation de notre département dans le sens d'une ouverture et d'échanges réels entre les deux parties). Nous constatons bien souvent une animation tournée vers les mêmes pays (où il ne semble pas certain qu'un véritable échange soit bénéfique pour notre contrée). Notre priorité dans cette optique d'échanges, outre l'aspect linguistique ( le Québec, la Louisiane, St Pierre et Miquelon, et autres «cousins» bien oubliés), doit prendre en compte également l'aspect économique. Des pays d'Europe centrale (Tchéquie, Pologne,etc...) et du nord (Finlande, Norvège, Pays Bas, etc....) ainsi que des pays émergeant du monde peuvent retenir toute notre attention pour une stratégie d'efficacité dans notre politique d'échanges réels.
Le secteur touristique et culturel comporte des points très positifs avec le parc d'attraction et animalier du Pal, le musée du costume de scène, le musée de l'illustration pour ne citer que quelques uns. Mais de nombreux musées élaborés en fonction d'ego locaux sans véritable étude, ni concertation (outre la production de doublons) sont déficitaires et doivent leur survie aux contribuables. Envisageons la reconversion de quelques uns par une présentation typique de notre patrimoine non concurrentiel. Par exemple la céramique et les figurines de terre cuite gallo-romaines. Notre département fut un centre de production aux premiers siècles de notre ère avec des exportations jusqu'au Danube, de nombreuses pièces se trouvent disséminées dans des fonds de réserves.
Notre culture/identité issue du monde paysan pour la majorité d'entre nous est jetée aux «oubliettes». Pour mémoire rappelons que Le Musée des Arts et Traditions populaires du Bois de Boulogne à Paris, fermé depuis de nombreuses années renfermait de nombreuses pièces provenant du département de l'Allier (et de l'Auvergne) et maintenait ainsi dans la capitale un lieu de notre mémoire à tous. Notre département n'a pas lui non plus un musée digne de ce nom pour représenter ce monde paysan qui a tant oeuvré et façonné notre environnement. Pourtant, là aussi, de nombreuses pièces existent encore dans des réserves ou en déshérence chez des particuliers. Par cette non transmission de mémoire, nos racines, le cœur même de notre histoire semble gommé pour une compréhension de nos origines. Ce passé constitue une pièce primordiale à la compréhension de notre présent et pour appréhender l'avenir.
N'oublions pas de prendre en compte tant le potentiel humain, qu'environnemental par un regard au delà les modes du moment.
Fédération DLF de l'Allier.